Manille Intramuros

Manille Intramuros

Ce samedi, nous sommes allés faire un tour à Manille intramuros pour visiter et nous balader la journée. Nous n’avions pas des attentes très élevées concernant cette journée et finalement, c’était quand même super sympa ! Ça nous a pris 1h30 de nous rendre en bus à Intramuros pour la modique somme de 45 PHP/ personne.

Intramuros est le centre historique de Manille, ou du moins ce qu’il en reste car l’endroit n’a pas été épargné pendant la seconde guerre mondiale. Les américains l’ont rasés quand ils ont reconquis les Philippines en 1944. Ce que l’on voit aujourd’hui est en fait une reconstruction de ce centre-ville qui a commencé dans les années 50.

Comme son nom l’indique, Intramuros est une enceinte entourée d’une muraille avec des murs de 6 mètres de hauts et environ autant de large. Le nord est bordé par la rivière Pasig, l’ouest par l’océan Pacifique et le sud par le Rizal Park, le plus grand de Manille. L’enceinte fait 4,5 km de diamètre, marcher du nord au sud prend environ 15 minutes. Dans les murs, on trouve des musées, des églises, des restaurants, tout ce qu’il faut pour passer une bonne journée !

Fort Santiago

Fort Santiago/ Rizal Shrine

Nous avons donc commencé notre journée par une visite du Fort Santiago, qui se trouve au nord d’intramuros. Le fort Santagio est la partie la plus fortifiée d’Intramuros. Il abrite des jardins, des vestiges des combats de 1944 et un musée dédié au héros national philippins N°1, José Rizal. On peut donc faire le tour des remparts du fort et visiter ce musée. En version courte, Rizal est le symbole de la naissance du nationalisme philippin à la fin du XIXème siècle. Il a notamment été président d’un club, Ang Kataastaasan Kagalanggalangang Katipunan ng Anak ng Bayan – La Grande et très honorable fraternité des fils du peuple, généralement appelé K.K.K. Ce club s’étant donné pour objectif la préparation de l’insurrection générale en vue de s’émanciper de l’empire Espagnol.

Bref, le musée est construit à l’endroit où Rizal a été emprisonné durant son procès au cours duquel il a été condamné à mort puis exécuté le 30 décembre 1896. Dans ce musée, le visiteur peut voir une reconstitution de la cellule, de la salle où siégeait le tribunal ainsi que des poèmes écrit par José Rizal et des lettres qu’il a envoyé.

Ce coin vaut le détour ! Les fortifications sont en bon état et le musée est très intéressant. En fait, à travers la vie de Rizal, on en apprend surtout plus sur l’histoire des Philippines et le mouvement pour l’indépendance.

La cathédrale et le déjeuner

En descendant vers le sud d’Intramuros, on se trouve en cinq minutes sur la Plaza Roma sur laquelle est construite la cathédrale de Manille. Bon, c’est plutôt joli mais ce n’est pas la basilique Saint Pierre non plus.

Ensuite, nous sommes allés manger au « Ristorante delle Mitre ». C’est original comme concept, un genre de brasserie décoré seulement à partir d’objet lié au culte catholique. Crucifix/ mitre/ aubes/ etc.. Tout y passe ! C’est sûr que c’est particulier. En tout cas, nous avons bien mangé et ça nous a bien fait rigolé de voir cette déco improbable.

En sortant, nous sommes passés par San Augustin Church, sympa mais rien d’extraordinaire non plus.

La Casa Manila

Deuxième visite sérieuse de la journée, La Casa Manila. La Casa Manila est une reconstitution de maison bourgeoise du XIXème siècle. La maison entoure des petites cours avec fontaines qui sont très jolies. L’intérieur permet de se faire une idée de ce qu’était la vie dans une maison de bourgeois Manillais à cette époque. On imagine bien l’opulence et le luxe pour les habitants.

La reconstruction est bourrée de belles pièces, instruments de musique, meubles en marqueterie, baignoire… Il y aussi des pièces plus originales comme le ventilateur à main qui trône au-dessus de la table de la salle à manger. C’est une espèce de rideau qui coulisse d’un bout à l’autre de la table grâce à un système de poulie et de renvois. Ventilateur et anti mouche/ moustique à la fois. La cuisine et les chambres sont aussi très sympa, surtout la chambre style empire. Le tout donne un savoureux mélange de style occidental adapté aux contraintes et aux façons de faire des Philippines. Dommage que les photos soient interdites à l’intérieur !

Rizal Park

Rizal Park est le plus grand parc de Manille et se trouve au sud d’intramuros, juste à l’extérieur des murs. C’est très sympa de s’y balader. On y voit de la vie, des gens qui dansent, des gens qui chantent, des gens qui jouent aux échecs. Le parc est en fait une immense étendu d’herbe avec à un bout un monument à la gloire de Rizal et à l’autre une scène pour les proclamations présidentielles. Entre les deux, des fontaines, des petites boutiques pour acheter à manger ou à boire, et pleins de gens en pleine activités. C’est rafraîchissant de se rendre dans ce parc, surtout à Manille où les voitures, le bruit et la pollution sont omniprésents.

Verre sur la terrasse du Bayleaf Hotel

Pour finir la journée, nous sommes allés boire un verre sur la terrasse du Bayleaf hotel, à l’entrée est d’intramuros. De là-haut, il y a un super point de vue sur Manille, Makati. On se sent aussi un peu à l’abri du bruit et de la foule. Les couleurs deviennent belles au coucher du soleil et le changement de perspective est bon à prendre.

 

Nous aurions aussi voulu visiter le National Museum mais la taille du bâtiment nous a un peu découragé pour cette fois. Ce sera l’occasion d’une autre journée à Manille ! Toujours est-il que nous avons été agréablement surpris par cette partie de Manille et que ça vaut le coup de passer une journée là-bas, par exemple entre deux avions.

Photo Manille Intramuros

Photo Manille Intramuros

Voici les photos de notre journée à Manille Intramuros. Au programme, ballade, musée, jardin dans la vieille ville! Finalement, il y a pas mal de choses qui valent le détour et c’est très sympa d’y passer la journée! Pour l’article qui va avec ces photos, il est disponible ici.

 

Cours d’Excel au YLDC

Cours d’Excel au YLDC

J’ai eu le plaisir d’être invité à enseigner le module Excel du programme de formation YLDC aux jeunes ayant rejoint la formation en Septembre. L’occasion de présenter plus amplement le programme de YLDC et le fonctionnement de ce centre. Le Youth Leadership Development Center (YLDC) a ouvert au Barangay Fairview en 2015. Ce projet est donc encore jeune et en phase de maturation.  L’idée est de donner à des jeunes entrés sans qualifications les clés pour s’insérer professionnellement à l’issue de la formation où l’envie de reprendre les études.

lPour ce module, je dispose de 12h00 afin d’enseigner les bases d’Excel aux jeunes participants au programme. Je me suis donc retrouvé en face de 12 élèves qui n’avait jamais ouvert et encore moins utilisé un fichier Excel de leur vie. Il faut donc commencer par le commencement, à savoir définir Excel et préciser les utilisations qui en sont faites en entreprises au quotidien. Et c’est là que je me remets à la place des élèves et que je me rappelle à quel point l’enseignement « magistral » d’Excel est une gageure, tant il est difficile de mettre ensuite en pratique les connaissances théoriques acquises.

 

Ainsi, sur les 3h00 allouées pour cette première session, seules 30 minutes ont été consacrées à la présentation du logiciel, les 2h30 restantes l’ont été pour des exercices.y

  • Les élèves avaient très envie d’apprendre et j’ai été étonné par leurs capacités à suivre un cours de 3h00 d’Excel ce que j’étais bien incapable de faire quand j’étais à leurs place. Un vrai point positif car j’étais un inquiet de ne pas pouvoir garder leur attention aussi longtemps.
  • Du coup, deuxième point positif, la plupart des élèves ont progresser super rapidement pendant la session ce qui fait toujours plaisir.
  • Etonnant tout de même de constater qu’en partant plus ou moins tous du même point au début du cours, des différences sont déjà perceptibles à la fin du cours quand je leur demande de faire un exercice qui reprend toutes les notions vues au cours des 2h30 précédentes.
  • Difficile aussi de savoir dans quelle mesure ils seraient capables de reproduire la même chose sans recevoir d’aide extérieure. Ce sera un peu le crash test du deuxième cours pour voir si les connaissances ont été acquises.

Je saurai donc vendredi prochain (2ème cours) si j’ai été un bon professeur pour cette première session selon ce que les élèves seront capables de reproduire la semaine prochaine. J’espère avoir été le plus productif possible et que tout sera intégré la semaine prochaine, je rêve un peu…

En tout cas, j’ai passé une excellente matinée avec les élèves. Ils ont fait des efforts pour rester concentrer et surmonter les difficultés. Les plus à l’aise ont vite pris leurs responsabilités pour aider ceux qui l’étaient moins. Bref, j’ai déjà hâte d’y retourner la semaine prochaine pour mesurer les progrès et continuer à avancer avec eux!

Se déplacer à Manille: L’inimitable tricycle

Se déplacer à Manille: L’inimitable tricycle

Pour continuer la série sur les moyens de transport existant à Manille, voici un petit article sur les tricycles. Le tricycle est comme son nom l’indique une moto à trois roues. Plus exactement, le tricycle est un side-car fait maison où dont la fabrication et l’entretien sont artisanaux.

Le mode de fonctionnement :

Rien n’est plus simple et il ressemble à celui du taxi. On attire l’attention du conducteur, on lui indique la destination et c’est parti. Le prix est fonction de la distance et du nombre de passagers. A Quezon, où nous vivons, pour un trajet court, le prix sera de 18 pesos pour deux, 27 pesos pour trois etc… C’est un peu différent en zone extra-urbaine où le tricycle peut aussi servir pour des trajets longs, auxquels cas il sera plus cher.

 

Les tricycles à Manille sont dévolus aux trajets courts, pas plus de dix minutes s’il n’y a pas de bouchons. Chaque conducteur à une licence qui le rattache à un barangay (plus petite unité administrative) et doit prendre ses clients dans ce Barangay. Le Barangay est écrit devant et derrière avec un numéro associé. De plus, toute les Tricycle rattachée à un même Barangay sont de la même couleur, à Fairview Barangay, c’est jaune!

La machine :

En général, la moto qui tire l’attelage est une 125cc même si la cylindrée peut grimper jusqu’à 250cc. On peut y monter à… ça dépend des standards de chacun en termes de confort. Il n’est pas rare de croiser un tricycle qui sert de bus à des collégiens/lycéens pour se rendre à leurs cours. Ils montent en grappe sur le tricycle et peuvent ainsi se déplacer à sept. Il y en a trois dans le side-car, deux derrière le chauffeur, un sur la roue du side-car et un sur le pare-chocs arrière. Effectivement, ça fait beaucoup et les pauvres 125cc souffrent au moment d’attaquer une côte. Le plus souvent cependant, on ne monte pas à plus de quatre dans un tricycle. C’est un moyen de se déplacer super sympa en tout cas.

Comme les Jeepneys, les tricycles portent les traces des bricolages successifs nécessaires à leur fonctionnement. Les durites sont rafistolées, la roue du side-car prend parfois un angle excessif qui donne l’impression qu’elle peut plier à tout moment, les lumières sont utiles pour être vu mais assez peu pour voir.  La plupart des chauffeurs pilotent en tongs ce qui n’est pas pour renforcer l’impression générale de sécurité…

Pour la petite anecdote, il m’est arrivé de voir mon chauffeur se signer après que l’on est manqué de se faire écraser par un bus sur Commonwealth Avenue. Ça fait drôle !

Bref, en tricycle comme en Jeepney, mieux vaut éviter d’être trop regardant sur la sécurité et le confort et se concentrer sur tout ce qui fait le charme de ces engins/