Immersion à Payatas

Immersion à Payatas

Le mercredi 9 Novembre, nous nous sommes rendu avec les anciens étudiants (appelés ici Alumni) au bidonville de Payatas pour rendre visite aux enfants. Cette sortie de sensibilisation dans le plus important bidonville de Manille était intégrée au programme du 10ème anniversaire d’IFFAsia. L’objectif était de distribuer le matériel scolaire et des repas aux enfants grâce aux dons récoltés pendant l’évènement. Ainsi, nous avons participé à notre manière en vendant la spécialité bretonne « la Crêpe » ! Un grand succès car nous avons récolté 4500 pesos soit à peu près 100€. Cet argent fut ajouté au reste des dons pour aider les enfants de ce bidonville.

La métropole Manillaise est envahie par la présence de bidonville. L’inégalité entre les pauvres voir très pauvres et les riches est énorme : On peut voir des gros 4X4 sur les routes passant à côté des groupes d’enfants qui font la manche sur les trottoirs. Interpellant comme situation ! Payatas est le plus grand bidonville de Manille, entouré par une montagne de déchets, la fameuse “smokey mountain“, mélange de terre et de déchets sur laquelle le gouvernement fait construire routes et maisons. Quand on rentre dans ce bidonville, l’odeur nauséabonde fait partie du décor et il est difficile de s’imaginer des familles ainsi que des enfants grandir dans cet environnement tellement c’est dégradant !

Le problème des Philippines, c’est le nombre d’habitants qui ne fait qu’augmenter et particulièrement dans les agglomérations marquées par l’exode rural. Ainsi, les bidonvilles continuent de se remplir à une allure incroyable. Voici quelques chiffres pour mieux comprendre la démographie aux Philippines :

  • Espérance de vie: 45 ans dans les bidonvilles, environ 20 ans de moins que le reste du pays
  • Part des personnes habitant en bidonville dans les agglomérations : 40 %.
  • Nombre d’enfants moyens par femmes dans les quartiers pauvres : 5

Il faut savoir qu’au sein des projets de l’association c’est-à-dire à YLDC ou IFFAsia, quelques étudiants viennent du bidonville de Payatas et continuent, encore aujourd’hui, d’y habiter avec leurs familles.

Après la présentation de Payatas, je reviens sur la journée du 9 novembre. J’avais entendu parlé de ce bidonville mais c’était la première fois que je m’y rendais. Nous sommes partis vers 13h du campus avec l’ensemble des Alumni. La rencontre avec les enfants se déroulaient au sein d’une petite église qui se situait en hauteur sur une colline de Payatas. L’église et les activités proposées aux enfants sont gérées par une sœur Coréenne. En effet, cette église est financée par le « Korean Rotary Club ».

A notre arrivée, les enfants étaient hypnotisés par l’animation de deux clowns parlant en tagalog mais aussi en anglais. Une manière de familiariser les enfants à l’anglais. Ensuite, nous nous sommes présentés par groupe de nationalités. Nous étions les seuls « Blancs » et les enfants avaient un peu peur de nous alors que leurs mamans souhaitaient faire des photos de nous avec leur progéniture. Après une heure, les petits étaient plus à l’aise avec nous et le moment de partage était très agréable malgré la barrière de la langue. Nous avons joué avec eux, et pour le goûter, distribué des repas à l’ensemble des participants. Ils étaient heureux !

Des sourires, des enfants joyeux & un beau moment de partage ! J’espère pouvoir y retourner bientôt pour conserver un lien avec ses enfants.

Découverte et ascension du volcan Taal

Découverte et ascension du volcan Taal

Le volcan Taal est un site assez exceptionnel situé à environ 2h00 au sud de Manille. Le volcan est entouré d’un lac lui-même situé dans un plus grand volcan. De plus, le cratère du volcan Taal est lui-même un lac. Du coup, superbe paysage et facilité d’accès font que le coin est un peu envahi et les contours du lac entourant le volcan sont bordés de resorts qui dénature le lieu. Heureusement, le volcan Taal et son lac ont été plutôt protégés de ces excès. Nous l’avons grimpé le weekend end dernier et voilà notre retour !

Comment s’y rendre:

Pour se rendre au volcan, il faut aller à Tagaytay. C’est facile de Manille comme de Quezon city à partir de Cubao par exemple. Il y a des bus toutes les 30 minutes. Le trajet coûte 76 PHP/pers (1,5€) et prends entre 2h30 et 5h00. Le temps dépend énormément du traffic à Manille, selon le jour et l’heure, c’est du simple au double.

En arrivant à Tagaytay, il suffit de prendre un tricycle qui vous emmènera au bord du lac. Les conducteurs demandent 300 PHP (6€), nous avons payé 250 PHP mais il doit y avoir moyen de négocier plus. Arriver sur les bords du lac, des locaux proposent leurs services pour vous emmener de l’autre côté du lac. Votre bankas (bateau traditionnel) vous dépose au pied du volcan puis attends votre retour pour repartir. Le prix du bateau est fixé par le gouvernement à 2000 PHP que vous soyez 1 où 7 (capacité max). Dans les faits, il est possible de négocier un meilleur prix. Nous avons payé 1300 PHP le nôtre. En haute saison, il faut essayer de trouver d’autres marcheurs pour partager les coûts. Arriver sur l’île, il faut payer le prix l’entrance fee qui est de 100 PHP/ pers.  Au total, pour deux, il faut compter environ 3000 PHP (60€) la journée.

La randonnée:

Nous avons de la chance avec le temps. Le Taal se trouve en altitude et il y fait souvent froid et humide d’après nos collègues philippins. Nous avons juste eu froid ! En fait, il faut prévoir de quoi se couvrir au cas où.

A l’entrée du sentier de randonnée, on peut louer un cheval/poney et faire l’ascension sur son dos (500 PHP- 10€). C’est intéressant pour les personnes qui ne se sentent pas de grimper les 5kms qui sépare la base du sommet mais ça empêche aussi de choisir son rythme sachant que les guides donnent le pas au cheval et font en sorte qu’il aille assez vite. Bref, nous avons préféré marcher. Il faut une bonne heure pour arriver en haut du volcan et une petite pour en redescendre.

Entre les deux, une multitude de points de vue plus époustouflants les uns que les autres. Le lac est superbe, avec des eaux bleues transparentes. Le sommet est le point d’orgue de la marche avec la vue sur le lac à l’intérieur du volcan Taal, le lac autour du volcan Taal ainsi que les îles qui s’y baignent. Le randonneur profite aussi de ces paysages pendant les deux heures de marche. Il faut faire attention au sol dans les chemins creux. On voit facilement les traces des différentes éruptions et les couches successives qu’elles ont déposée dans le sol. On croise de temps en temps des locaux qui transportent du bois ou du fourrage à dos de poney. Pour vous faire une idée des paysages, vous pouvez cliquez ici !

Au final, cette randonnée est vraiment super et n’est pas trop exigeante physiquement. Les paysages valent largement le détour et on conseille à ceux qui en auront l’opportunité de s’y rendre !

Photo & Video volcan Taal

Photo & Video volcan Taal

Video de la montée du volcan Taal

Les photos du Taal lake, le lac, dans un volcan, dans un lac, dans un volcan! La randonnée, très accessible, se passe sur le volcan Taal qui est au milieu du premier lac. Et cette marche offre de superbe point de vu à mesure que l’on monte vers le sommet, juger plutôt ci-dessous.

Week-end Relax à San Diego Batangas

Week-end Relax à San Diego Batangas

Après une grosse semaine de boulot, nous avons mis les voiles vers la ville de San Diego Batangas pour le week-end ! Par l’intermédiaire d’une collègue de l’association, nous étions invités à passer le week-end sur la côte. Batangas se trouve au sud de Manille. Le port de Batangas permet de rejoindre de nombreuses îles des Philippines par bateau (comme l’île de Mindoro, voir article). Nous sommes partis à 6h30 de Quezon City… Et oui, il faut se lever tôt ici pour éviter le trafic aux Philippines !

Nous avons loué un Van à 10 personnes et pour trois jours ce qui faisait un total de 9000 pesos (180€). Ici, il faut savoir que louer un van ce n’est pas que le véhicule : le chauffeur nous emmène, reste avec nous tout le week-end. Bref, nous avons mis 6h à arriver à bon port (les philippins font des pauses tout le temps pour manger…).

Un week-end marqué aussi par les nombreuses dégustations de noix de coco dans tous ses états. Récupérée par « Kuya » Bong, noix de coco jeune pour boire le jus et manger la chair tendre ou vieille avec la chair croquante. Au passage, pourquoi « Kuya » ? Aux philippines, on rajoute souvent le mot « Kuya » pour désigner un homme et « Ate » pour une femme. C’est le mélange d’une marque de respect et d’amour pour une personne un peu plus âgée qui veut dire grand frère où grande sœur en tagalog.

Sur place, nous avons découvert une grande maison construite en bambou et une énorme piscine longue de 25 mètres avec un jardin plein de cocotiers… Paradisiaque ! Nous avons pu profiter de la plage à proximité de la maison, du superbe coucher de soleil et de l’air qui était beaucoup moins chaud qu’à Manille. Les maisons au bord de la plage sont surveillées par des supers héros, très étonnant ! Nous étions seuls au monde sur cette plage : pas un bruit mise à part celui de la mer. Enfin, jusqu’au moment où nos voisins ont allumé leur karaoké le dimanche, à 8h00 du matin…

Un week-end relaxant qui nous a reboosté pour attaquer une nouvelle semaine de boulot !