IMMERSION à TE GYI : Notre expérience (2/2)

IMMERSION à TE GYI : Notre expérience (2/2)

Le voyage de Manille à Te Gyi :

Faire le trajet Manille Te Gyi n’est pas exactement de tout repos. Nous sommes partis un vendredi à 3h00 du matin à Manille et arrivés à Te Gyi le lendemain à 14h00, soit 36h00 de voyage avec le décalage horaire. Entre les deux, un trajet Manille-Kuala Lumpur- Yangon de 14h00 et un bus de nuit Yangon – Mandalay de 12h00 avant de faire 3h00 de voiture pour rejoindre le village. Que du bonheur ! 🙂

Etonnante ? Finalement, c’est assez simple, à peu près tout est un dépaysement total dans le village !

L’habitation:

Le plus frappant, c’est sans doute les maisons qui sont d’une simplicité extrême. Parfois avec un sol en béton, le plus souvent en terre battue, les maisons ont des murs en bambou et des toitures en feuille de palme. L’accès à l’eau se fait par un puit et quelques maisons ont la chance d’avoir un panneau solaire pour l’électricité.

Un village communautaire:

Ensuite, l’organisation du village est très communautaire. Concrètement, les habitants se reçoivent les uns chez les autres autour d’un verre de thé tout au long de la journée. De même, les soirées sont un moment privilégié pour se rassembler autour d’un repas ou de la télévision. Les portes des maisons (quand il y en a), ne sont jamais fermées, les terrains ne sont pas balisés.

Les sources de revenus:

Autre exemple plus anecdotique, la chasse au rat ! Certaines familles chassent les rats des champs pour vivre. Elles peuvent en attraper jusqu’à 500 en une nuit. Les rats sont ensuite consommés au village où vendus au marché de Shwebo. Pour info, 5 rats valent 1000 MMK (0,65€). Du coup, une soirée à 500 rats rapporte 65,00€, ce qui est conséquent. Pour attraper, nettoyer et vider les prises, toute la famille est réquisitionnée ! (Regardez la vidéo)

Des moments inoubliables !

La découverte du village :

Se balader dans le village, rencontrer les enfants, voir « nos » chèvres, toutes ces choses donnent du sens à notre volontariat et à l’existence de Fondacio. C’est forcément un plus touchant que la rédaction de rapports financiers ou la création de brochure ! Et ça fait du bien de voir sur le terrain les effets d’un projet sur lequel nous avons travaillé tout au long de notre année.

Les sourires des habitants :

Au Philippines, nous sommes plutôt servis en sourire avec des locaux chaleureux et accueillant. Pourtant, nous avons été plus marqués par la joie au village, la gentillesse des gens qui nous ont accueillis.

Les moments avec les enfants :

Un poil pot de colle les enfants du village… Mais tellement mignons ! Que ce soit en cours, en jouant au foot ou au UNO avec eux, c’était sans filtres, sans peur et avec beaucoup de rires et de souvenirs.

Conclusion

Nous retenons surtout la gentillesse des familles qui nous ont accueilli chez elles. Elles ont fait tout leur possible pour nous mettre à l’aise et partager avec nous malgré la barrière de la langue. Nous gardons aussi la satisfaction de constater sur le terrain ce pour quoi nous travaillons. Cette visite a encore ranimé notre motivation. D’un point de vue plus professionnel, planifier, faire les budgets et communiquer sur les projets est plus facile après avoir visité le village et nous avons mieux compris les besoins des habitants.

Et comme une image vaut mieux qu’un long discours, nous vous laissons regarder notre vidéo récap de la visite!

IMMERSION à TE GYI : le village et le projet (1/2)

IMMERSION à TE GYI : le village et le projet (1/2)

Dans le cadre de nos missions respectives, Adeline et moi sommes allés passer deux semaines aux Myanmar. Le voyage se divisaient en trois parties. Nous avons d’abord passé 3 jours à Te Gyi pour découvrir le projet Green Pasture. Ensuite, nous sommes repartis vers Yangon. Au programme, 6 jours pour rencontrer des partenaires établis ou potentiels pour nos projets. Enfin, nous avions 5 jours pour animer un « Strategic Planning » afin de dégager une vision et des objectifs pour les projets de Fondacio au Myanmar pour les 3 ans à venir.

 

Le village de Te Gyi : 

Te Gyi est situé à 400 km au nord de Yangon, dans la province de Mandalay. Le village compte 500 habitants réparti entre 100 foyers. La région est aride 7 mois par an et cette période de sécheresse tend à s’allonger. Le village n’est pas connecté au réseau électrique national ni à l’eau, il est « Off Grid ». La route qui y mène est en mauvais état. Ainsi, malgré une proximité relative de la ville la plus proche (Shwebo), le village est très isolé.

La plupart des ménages vivent de l’agriculture, cultures et élevages, principalement de la culture du riz durant la saison des pluies.  Plusieurs choses sont particulièrement frappantes à Te Gyi :

  • La grande pauvreté des habitants : Les logements
  • La jeunesse de la population (d’enfant de moins de 13 ans)
  • Le trou générationnel : Très peu de jeunes hommes de 20 à 35 ans, parti travailler à l’extérieur du village
  • Le salariat n’existe pas : instabilité des revenus

Le projet Green Pastures :

Green Pastures est un projet de Fondacio Asia. Le projet a démarré en fin 2014 sous l’impulsion de Martin, qui habite le village et est un ancien élève de l’IFFA (autre projet de Fondacio).

L’idée de base est issue d’un constat simple. Le village fait face à deux problèmes principaux, la grande pauvreté et l’accès à l’éducation. Ainsi, Martin, en accord avec Fondacio Asia, a lancé le projet Green Pastures pour s’attaquer à ces deux problèmes.

L’idée étant pour Fondacio d’acheter des chèvres à confier aux familles intéressées par le projet. Les revenus générés par l’élevage de chèvres sont ensuite partagés à part égale entre les familles et le projet. Pour les familles, c’est une source de revenus supplémentaire. Pour le projet, ces fonds aident à payer deux professeurs pour donner des cours en anglais et mathématiques aux enfants du village, matin et soir.

2017 et les nouvelles perspectives :

Fin 2016, le contrat avec les familles s’est terminé et Fondacio a récupéré les chèvres après avoir partagé avec les familles. C’est donc une nouvelle page qui s’ouvre pour Green Pastures en 2017 d’où la nécessité d’aller visiter le projet pour comprendre le fonctionnement et les besoins du village et les possibilités pour Green Pastures d’améliorer la vie à Te Gyi.

A la suite de notre visite, le projet a investi dans un terrain que nous devons maintenant faire fructifier. Martin coordonne donc la construction de diverses infrastructures pour développer le terrain notamment une école, des enclos pour nos chèvres, un puit pour l’accès à l’eau potable et des panneaux solaires pour l’électricité.

Photo et Vidéo de Te Gyi au Myanmar

Photo et Vidéo de Te Gyi au Myanmar

Vous trouverez ici les photos et vidéo de notre séjour à Te Gyi au Myanmar. Nous avons été envoyé 3 jours par Fondacio Asia, notre association, pour du suivi de projet dans ce village où se trouve le project Green Pastures. Une incroyable immersion dans la réalité quotidienne des populations rurales au nord du Myanmar!

Si vous voulez aider ce village à obtenir l’eau potable, l’électricité ou encore une école, vous pouvez adressez vos dons à Fondacio France en précisant que le don est dédié au projet Green Pastures au Myanmar. Pour ce faire, cliquez sur le lien suivant: http://www.fondacio.fr/fondacio/IMG/pdf/Bulletin_de_soutien_Fondacio_France_V8.pdf

Mannequin Challenge aux Philippines avec YLDC Team !

Mannequin Challenge aux Philippines avec YLDC Team !

Mannequin Challenge aux Philippines avec YLDC Team !

Avec l’équipe YLDC Philippines, nous avons décidé de réaliser un mannequin challenge dans les rues de Quezon City, aux Philippines. L’objectif était d’attirer l’attention sur le projet, la formation qu’offre YLDC. Cette vidéo a été tourné en amont du recrutement pour la nouvelle promotion ! Un moyen comme un autre de faire parler du projet & d’attirer les jeunes au centre.

Session recrutement YLDC

Session recrutement YLDC

Avant chaque nouvelle promotion, l’équipe YLDC effectue des sessions de recrutement dans les différents « Barangays » (que l’on peut définir comme des quartiers).

Mais qu’est-ce que YLDC ?

 

YLDC est un projet d’éducation pour les jeunes défavorisés. La formation leur fourni des connaissances, des compétences et des valeurs qui les aideront à devenir confiants pour leur vie future et à les intégrer socialement et professionnellement dans la société.

Quelques chiffres :

 

  • Depuis 2015, 103 jeunes ont été formés à travers l’Asie

  • 3 YLDC existants : Laos – Myanmar – Philippines

  • Deux nouveaux YLDC, focalisés sur l’accueil des migrants, vont ouvrir en 2017

Le recrutement :

La formation YLDC dure 4 mois, ainsi deux fois par an l’équipe va à la recherche de nouveaux étudiants. Les YLDC au Laos, Myanmar ne rencontre aucune difficulté à remplir leur classe d’environ 25 jeunes. Aux Philippines, c’est assez compliqué et il faut être très ACTIF pour attirer les jeunes au YLDC. L’argent et le désintérêt des études sont les raisons pour laquelle les candidats ne courent pas les rues. Les familles préfèrent que leurs enfants travaillent pour gagner un salaire plutôt qu’ils effectuent des études.

Pour les sessions de recrutement, l’équipe YLDC est divisé en 3 groupes, et chaque groupe à une zone géographique à couvrir.

Samedi matin, nous voilà parti avec Dan (coordinateur de la promotion au YLDC) à la rencontre des jeunes du Barangay Iris. Ce barangay se situe à 500 m du centre YLDC.

Distribution de flyer, explication des enjeux & bénéfices de la formation, discussion avec les parents pour les convaincre d’envoyer leurs enfants… Dan est philippin & parle tagalog ! Heureusement car peu de personnes parlaient anglais. En gros, je faisais la première approche en introduisant la formation, en donnant les flyers puis Dan continuait en tagalog pour l’explication approfondi.

Pour attirer l’attention sur nous, je suis allée jouer au basket avec les jeunes du barangay. C’était super ! Ils étaient étonnés qu’une fille puisse jouer au basket. Un très bon moment.

Au final, cette matinée fut fructueuse ! Nous avons recruté trois jeunes filles, enthousiastes à l’idée d’intégrer YLDC :

  • Love, 23 ans, et maman d’une petite fille
  • Jah, 18 ans,
  • Sheila, 18 ans

Et…au global ?

Au total, l’ensemble des équipes YLDC a réussi à recruter 22 jeunes. Mais finalement seulement 15 étudiants ont commencé la formation depuis début mars. Les raisons du désistement de 7 candidats sont diverses : manque de motivation, pression de la famille pour gagner de l’argent, le temps de trajet jusqu’au centre YLDC… Mais la promotion 5 montre depuis 3 semaines une belle énergie, une soif d’apprendre & on espère que le projet YLDC leur permettront de trouver un job et de se sentir confiant pour leur futur !

Immersion à Payatas

Immersion à Payatas

Le mercredi 9 Novembre, nous nous sommes rendu avec les anciens étudiants (appelés ici Alumni) au bidonville de Payatas pour rendre visite aux enfants. Cette sortie de sensibilisation dans le plus important bidonville de Manille était intégrée au programme du 10ème anniversaire d’IFFAsia. L’objectif était de distribuer le matériel scolaire et des repas aux enfants grâce aux dons récoltés pendant l’évènement. Ainsi, nous avons participé à notre manière en vendant la spécialité bretonne « la Crêpe » ! Un grand succès car nous avons récolté 4500 pesos soit à peu près 100€. Cet argent fut ajouté au reste des dons pour aider les enfants de ce bidonville.

La métropole Manillaise est envahie par la présence de bidonville. L’inégalité entre les pauvres voir très pauvres et les riches est énorme : On peut voir des gros 4X4 sur les routes passant à côté des groupes d’enfants qui font la manche sur les trottoirs. Interpellant comme situation ! Payatas est le plus grand bidonville de Manille, entouré par une montagne de déchets, la fameuse “smokey mountain“, mélange de terre et de déchets sur laquelle le gouvernement fait construire routes et maisons. Quand on rentre dans ce bidonville, l’odeur nauséabonde fait partie du décor et il est difficile de s’imaginer des familles ainsi que des enfants grandir dans cet environnement tellement c’est dégradant !

Le problème des Philippines, c’est le nombre d’habitants qui ne fait qu’augmenter et particulièrement dans les agglomérations marquées par l’exode rural. Ainsi, les bidonvilles continuent de se remplir à une allure incroyable. Voici quelques chiffres pour mieux comprendre la démographie aux Philippines :

  • Espérance de vie: 45 ans dans les bidonvilles, environ 20 ans de moins que le reste du pays
  • Part des personnes habitant en bidonville dans les agglomérations : 40 %.
  • Nombre d’enfants moyens par femmes dans les quartiers pauvres : 5

Il faut savoir qu’au sein des projets de l’association c’est-à-dire à YLDC ou IFFAsia, quelques étudiants viennent du bidonville de Payatas et continuent, encore aujourd’hui, d’y habiter avec leurs familles.

Après la présentation de Payatas, je reviens sur la journée du 9 novembre. J’avais entendu parlé de ce bidonville mais c’était la première fois que je m’y rendais. Nous sommes partis vers 13h du campus avec l’ensemble des Alumni. La rencontre avec les enfants se déroulaient au sein d’une petite église qui se situait en hauteur sur une colline de Payatas. L’église et les activités proposées aux enfants sont gérées par une sœur Coréenne. En effet, cette église est financée par le « Korean Rotary Club ».

A notre arrivée, les enfants étaient hypnotisés par l’animation de deux clowns parlant en tagalog mais aussi en anglais. Une manière de familiariser les enfants à l’anglais. Ensuite, nous nous sommes présentés par groupe de nationalités. Nous étions les seuls « Blancs » et les enfants avaient un peu peur de nous alors que leurs mamans souhaitaient faire des photos de nous avec leur progéniture. Après une heure, les petits étaient plus à l’aise avec nous et le moment de partage était très agréable malgré la barrière de la langue. Nous avons joué avec eux, et pour le goûter, distribué des repas à l’ensemble des participants. Ils étaient heureux !

Des sourires, des enfants joyeux & un beau moment de partage ! J’espère pouvoir y retourner bientôt pour conserver un lien avec ses enfants.