Le village des Mangyans

Le village des Mangyans

Au cours de notre week-end sur l’île de Mindoro, nous avons découvert le village des Mangyans se situant à Talipanan. Le peuple Mangyan a de nombreuses fois bougé à cause des différents affrontements : avec les forces gouvernementales et les rebelles de la Nouvelle Armée du Peuple (appelé aussi NPA). A la base, la majorité des Mangyans vivaient dans les montagnes mais aujourd’hui ils vivent dans les basses terres à Talipanan.

Pour la petite histoire, suite aux différents affrontements, une grande partie des Mangyans a trouvé refuge sur une plage au nord de Talipanan. Mais cette plage et le domaine autour appartenait à l’une des plus riches familles philippines : les Ayala.

Au lieu d’être de nouveau chassés, cette riche famille, à travers l’association Ayala Foundation, a soutenu un programme de développement durable au sein de cette communauté concernant aussi bien les moyens de santé que d’éducation, et de nutrition.  La fondation a aussi aidé le village à faire revivre la tradition du tressage du nito (une liane) pour fabriquer des paniers et autres accessoires.

imgp5325Pour se rendre aux chutes de Talipanan nous devions passer par ce village (sans le savoir). Ainsi, nous avons pris le temps de découvrir celui-ci et de comprendre pourquoi le village était si bien entretenu. En effet, les maisons sont propres et moderne, on trouve aussi un centre informatique, une infirmerie, un terrain de basket-ball… Pour vivre, ils vendent des accessoires aux touristes et proposent leur service pour monter jusqu’aux chutes. Le village ne pouvant pas accueillir toutes les familles Mangyans, une loterie est organisée par la Foundation Ayala tous les ans pour désigner les familles qui pourront venir vivre au sein de cette communauté à Talipanan et qui bénéficieront de la construction de leur propre maison.

imgp5339La découverte de ce peuple souriant, et conservant leurs traditions était une belle expérience. C’est aussi un bel exemple de solidarité entre une population pauvre et une famille riche.

Lancement de la promo YLDC

Lancement de la promo YLDC

Fondacio Asia, l’association pour laquelle nous travaillons, a plusieurs projets à travers l’Asie. YLDC (Youth Leadership Development Center) fait partie de ses projets à but éducatif. Lancé en mai 2015 à Quezon City, ville où nous habitons, YLDC vise les 18 – 25 ans qui sont sortis du circuit scolaire et qui ne pouvaient poursuivre leurs études. Pour la plupart, ce décrochage est dû au coût des études. Ce coût est ressenti plus durement à partir du moment où ils peuvent être mis à contribution par leurs parents pour apporter un revenu supplémentaire au foyer. Ce programme vise les jeunes de familles pauvres. Le recrutement des futurs élèves se déroule dans les bidonvilles notamment celui de Payatas (cf article Payatas). La formation YLDC commence par un programme de trois mois intensifs de cours d’anglais, d’informatique, de responsabilité sociale. Après ces trois mois, les élèves seront intégrés dans le parcours professionnel avec des stages et des premier boulots à la clef !imgp5088

Le 5 septembre dernier, nous avons pu assister à la rentrée de la nouvelle promotion au centre YLDC. Nous avons donc eu l’occasion de rencontrer les nouveaux étudiants tous très motivés à réussir cette formation ! Chaque élève s’est présenté ,en anglais, a expliqué son parcours et sa volonté d’intégrer cette promotion de 20 élèves. Cet exercice n’était pas évident pour certains jeunes qui ne parlent que Tagalog. En effet la formation est dispensé en anglais et ils doivent donc s’habituer à l’utiliser dès le premier jour. Ils étaient tout intimidés de nous rencontrer, et quelques jeunes se souvenaient de Timothée qu’ils avaient à la session recrutement au bidonville de Payatas.

La plupart des jeunes filles étaient déja mère célibataire. L’une d’entre elle, agée de 19 ans, avaient déja deux enfants. Ainsi, la formation est pour elle la chance d’obtenir un travail et de ne plus dépendre de ses parents les élever. Un garçon venait de l’autre bout de Quezon City, soit deux heures de route par jour pour assister à la formation.. Une vraie motivation pour décrocher un boulot que l’on a pu ressentir !

Cette expérience était très riche en rencontre mais aussi très éloigné des jeunes de 20 ans que l’on rencontre en France. Ils sont déjà d’une maturité incroyable ! Une belle leçon. imgp5083

Pour information, Timothée va se rendre dans le centre 4 fois au mois d’Octobre pour donner des cours d’Excel à ces jeunes. Ce sera donc l’occasion de revenir sur ce programme et son déroulement!

 

Adaptation aux conditions philippines

Adaptation aux conditions philippines

En arrivant aux Philippines je ne savais pas trop à quoi m’attendre en terme de conditions d’hygiène ! Pour vous resituer un petit peu, nous vivons dans un campus à Quezon City, une ville proche de Manille. Au sein du campus, nous occupons un bâtiment avec des jeunes issus de 7 pays d’Asie (Mongolie, Corée du Sud, Thaïlande, Vietnam, Myanmar..), et des locaux qui travaillent pour l’association. Ainsi, nous partageons un mode de vie proche de celui des asiatiques aussi bien du point de vue alimentaire que de celui de l’hygiène et du confort. Une adaptation est donc nécessaire mais totalement surmontable !

Le campus RVA où nous habitons

Voici quelques petites choses à savoir :

  • L’eau du robinet n’est pas potable. Il faut toujours avoir à porter de main une bouteille d’eau pour boire mais aussi pour les petits gestes quotidiens comme se laver les dents.
  • Dans notre campus, nous n’avons pas d’eau chaude pour les douches ! Les premières fois la douche froide était compliquée mais après on s’habitue vite & on l’apprécie aussi car il fait très chaud.
  • Les lézards, moustiques, cafards sont des bêtes que l’on croise régulièrement. Pareil que la douche froide, on s’habitue à eux. Mais une protection régulière est nécessaire pour éviter de se faire dévorer. Chaque matin et chaque soir il faut s’appliquer une crème sur les bras et jambes pour éviter les piqûres (Nom de la crème : OFF! Overtime)
  • Aux Philippines, en tout cas, il ne FAUT pas jeter le papier toilette dans les toilettes car sinon gare aux toilettes bouchées ! Nous pouvons donc trouver à côté de chaque toilette une petite poubelle pour y placer le papier utilisé ! Charmant, hein ?
  • Le marché de Quezon City, “Wet Market” (en français le marché humide), tire son nom des multiples trous dans sa toiture qui entraîne l’apparition de plaques d’eau stagnante. Traverser ce marché est une expérience comment dire : EDIFIANTE !! Celui-ci ne ressemble absolument pas aux standards des marchés français. Ici, il n’y a pas de frigo pour conserver les viandes, pas de glace pour les poissons, pas de barrière entre les clients & la nourriture… Tu marches dans de l’eau pas très propre pour aller chercher ton poisson, dans le rayon viande il y a une odeur qui donne envie de vomir, et pas grave si la viande tombe dans l’eau – elle est vite remise sur l’étalage ni vu ni connu. C’est une expérience à vivre !
  • Tout se fait à la main : du linge à la vaisselle !
  • De nombreux chats se trouvent sur le campus, mais malheureusement pour nous il faut éviter de les toucher..
  • Le ventilateur, la clim’ : on les retrouve dans toutes les pièces du campus, mais aussi dans les hôtels, bus ou taxi

Ainsi voici quelques informations concernant notre lieu d’habitation. Je pense que nous allons en découvrir de nouvelles suite au fur et à mesure de notre année ici.